Comment définir le Japon ?
Qu’est ce qu’une conscience raciale et comment définissons nous notre identité ethnique
en tant qu’individu ?
Nous ne prenons conscience de notre identité que par l’expérience de la différence.
Comment pouvons nous définir qui appartient et qui n’appartient pas à une nation ?
Les gens sont-ils compétents pour identifier racialement les autres personnes
où est-ce quelque chose que nous définissons par nous-mêmes ?
Mon identité nationale à été construite parmi les non-japonais qui me disaient
que j’étais japonaise.
Mon identité ethnique est ce que j’ai reçu de ma famille et de mes amis qui m’ont donné
de l’amour et dont j’ai partagé l’existence.
Dans ce contexte, je sens que mes origines sont ancrées dans ma peau…
Le rire est le propre de l’identité japonaise.
Nous ne rions pas seulement de ce qui est amusant, mais pour extérioriser,
comme processus d’acceptation mentale à ce qui est arrivé et à ce qui est maintenant.
Rire nous rend capable de considérer le passé comme un tremplin pour sauter dans le présent :
nous ne pouvons qu’être là, ici et maintenant, et aller de l’avant.
Le titre « Blond Ambition » s’inspire de ma propre expérience dans le Japon de la fin des années 90. Quelques années après que la bulle économique ait éclaté, il était à la mode d’avoir des emplois dans les nouvelles succursales des compagnies venant de l’ouest.
Durant cette période, je fus surprise de voir dans les métros de Tokyo un grand nombre
de personnes de tous âges, qui avaient teint leurs cheveux d’une autre couleur que noir.
J’ai deviné que cette période était une phase de transition importante pour la société japonaise.
Le drapeau a été composé avec des extraits de phrases extraites de la vidéo.
J’ai imaginé réaliser le drapeau japonais avec des phrases de la vidéo car le drapeau symbolise
les questions de conscience raciale et d’identité nationale aussi bien que la question de la relation entre un individu et une nation.
Comment une personne peut-elle s'exprimer et faire face à l'histoire et la nationalité
que l'on ne choisit pas, mais au sein desquels on naît ?
En écrivant matériellement ces mots sur un cercle rouge, j’ai tenté de créer une relation entre les voix réelles d’un peuple et une nation.
J’ai voulu apporter des visions personnelles au biais de drapeaux anonymes, afin de confronter
ces deux éléments.
Cet acte est une tentative de questionnement adressé au public : « Est-ce un drapeau qui vous symbolise ? ».
« Un drapeau représente t-il un nationalisme, un patriotisme, une identité ou est-ce
un objet qui symbolise une origine ? ».
Autant j’espère que ces travaux vous donneront un « premier goût » du Japon,
autant je souhaite qu’ils vous ouvrent un autre point de vue sur l’équilibre
entre l’identité nationale et l’identité personnelle.
Blond Ambition
Miki Nitadori / Moving images
Monday, February 2, 2009
Blond Ambition - 04’14’’ - 2008
Cette vidéo se compose de quatre parties.
1. La première partie représente l’histoire et l’expérience contradictoire, selon moi,
d’être « japonaise ».
J’utilise principalement la voix de mon amie Satomi Seki (89 ans à l’époque), qui parle,
en anglais, sa première langue, de l’expérience qu’ont vécue ses parents, de la bombe atomique tombée sur Hiroshima.
Cette voix est chevauchée par une piste appelée « Japonais pour les voyageurs » (de Nood,
un duo Norvégien d’électronique expérimentale). Cette piste est utilisée tout au long du film.
Ces images ont été prises à Maui, dans « Bon dance », le cimetière japonais américain
construit dans les années 50. Elles montrent la tradition bouddhiste qui consiste à organiser
des festivals de danse dans les temples, à la mémoire des personnes qui sont parties.
La vidéo comprend également un portrait de mes parents et moi, coiffée d’une perruque blonde.
je me suis filmée en saturant les couleurs, allongée, coiffée d’une perruque blonde et maquillée,
pour évoquer un aspect de la vision de l'Ouest sur le Japon : les femmes et le sexe.
Ces images sont utilisées tout au long du film.
2. Seconde partie : 50 ans après la 2ème guerre mondiale, la bulle économique a éclaté ;
beaucoup de personnes ont teint leurs cheveux au moment où les compagnies venant de l’Ouest ouvraient leurs portes.
Le Japon était considéré comme appartenant au tiers-monde jusqu’en 1962.
Les japonais ont émigré pour des raisons économiques, en grande partie aux Etats Unis, au Brésil,
au Pérou et à Hawaii.
Après la 2ème guerre mondiale, la reconstruction du Japon a été remarquable et dès la fin
des années 80 et jusqu’au milieu des années 90, il était considéré comme l’un des plus riches pays du monde.
Lors de l'éclatement de la bulle économique, des sociétés occidentales (principalement américaines) ont ouvert leurs succursales au Japon et notre structure économique traditionnelle
s’est transformée, passant du Capitalisme au Libéralisme.
La deuxième partie du film tente de répondre à la question :
"Qu'est-ce que le Japon, quelle réalité recouvre l’adjectif japonais ? »
J'ai essayé de situer cette partie dans le contexte d'un moment précis de l’histoire du Japon :
la période suivant l’éclatement de la bulle économique et ce qui s'est passé avant cela,
entre le début du 20ème siècle et 1976.
Le son est un extrait d'une interview que j'ai réalisée auprès de groupes d'âge divers de «Japonais», vivant à Maui.
Les réponses sont en japonais et en anglais. Les gens parlent de la terre, de la mémoire,
de la famille, des racines, des comportements japonais, des attitudes et … des impôts.
J'ai pensé qu'il était intéressant d'intégrer cette évocation du paiement des taxes :
cela montre que l'économie est un facteur important dans la construction de l'identité.
Pour la partie visuelle, j’ai choisi principalement des images dans les albums-photo
de mes deux grands-mères et de ma mère. Je tente de suivre leurs traces, car elles sont
mes racines.
Je les mélange à quelques images que j'ai tournées à Tokyo.
Au début de la séquence « perruque», j'essaie de me faire ressembler à une femme de race blanche pour montrer que les temps changent.
C’est à l'opposé de la tradition des images d'un album de famille.
Je tente d’installer une confrontation entre ces images.
Peu à peu, à nouveau visuellement, je deviens une femme japonaise qui tient à sa perruque
et choisit de la garder et non de l’enlever.
3. Honeydew melon ?
Aux États-Unis, on appelle parfois certains Afro-américains « Oreo » (*), noir à
l'extérieur et blanc à l'intérieur.
De la même manière, j’utilise "honedew melon" (**) afin d’exprimer comment je ressens
ce que je suis.
Dans la troisième partie, j’explore le sentiment de se sentir soi-même japonais,
la distance entre les sentiments qui déterminent le fait d’être japonais et les sentiments personnels.
Que nous nous sentions japonais ou pas est déterminé par les des différences culturelles auxquelles nous sommes confrontés.
Les enregistrements ont également été effectués sur Maui par des «japonais».
Dans la partie visuelle je tente de retrouver mon enfance.
4. Happy Girls
Ce titre est extrait d'un entretien avec Satomi Seki, dans lequel elle me décrit l’époque des années 1950. Elle a reçu à ce moment-là 25 jeunes filles japonaises au temple de New York,
afin d’obtenir un traitement pour les survivants de la bombe atomique.
Elle m'a dit que c’étaient des jeunes filles heureuses.
Cette séquence combine le son des rires de Satomi, de ma soeur et le mien.
Les images sont simplement associées à des rires durant toute la séquence.
(*) du nom de biscuits très populaires aux Etats Unis, composés d’une couche de crème blanche entre deux couches de biscuit noir.
(**) honeydew melon, sont une variété de melon à écorce jaune et chair blanc/vert.
1. La première partie représente l’histoire et l’expérience contradictoire, selon moi,
d’être « japonaise ».
J’utilise principalement la voix de mon amie Satomi Seki (89 ans à l’époque), qui parle,
en anglais, sa première langue, de l’expérience qu’ont vécue ses parents, de la bombe atomique tombée sur Hiroshima.
Cette voix est chevauchée par une piste appelée « Japonais pour les voyageurs » (de Nood,
un duo Norvégien d’électronique expérimentale). Cette piste est utilisée tout au long du film.
Ces images ont été prises à Maui, dans « Bon dance », le cimetière japonais américain
construit dans les années 50. Elles montrent la tradition bouddhiste qui consiste à organiser
des festivals de danse dans les temples, à la mémoire des personnes qui sont parties.
La vidéo comprend également un portrait de mes parents et moi, coiffée d’une perruque blonde.
je me suis filmée en saturant les couleurs, allongée, coiffée d’une perruque blonde et maquillée,
pour évoquer un aspect de la vision de l'Ouest sur le Japon : les femmes et le sexe.
Ces images sont utilisées tout au long du film.
2. Seconde partie : 50 ans après la 2ème guerre mondiale, la bulle économique a éclaté ;
beaucoup de personnes ont teint leurs cheveux au moment où les compagnies venant de l’Ouest ouvraient leurs portes.
Le Japon était considéré comme appartenant au tiers-monde jusqu’en 1962.
Les japonais ont émigré pour des raisons économiques, en grande partie aux Etats Unis, au Brésil,
au Pérou et à Hawaii.
Après la 2ème guerre mondiale, la reconstruction du Japon a été remarquable et dès la fin
des années 80 et jusqu’au milieu des années 90, il était considéré comme l’un des plus riches pays du monde.
Lors de l'éclatement de la bulle économique, des sociétés occidentales (principalement américaines) ont ouvert leurs succursales au Japon et notre structure économique traditionnelle
s’est transformée, passant du Capitalisme au Libéralisme.
La deuxième partie du film tente de répondre à la question :
"Qu'est-ce que le Japon, quelle réalité recouvre l’adjectif japonais ? »
J'ai essayé de situer cette partie dans le contexte d'un moment précis de l’histoire du Japon :
la période suivant l’éclatement de la bulle économique et ce qui s'est passé avant cela,
entre le début du 20ème siècle et 1976.
Le son est un extrait d'une interview que j'ai réalisée auprès de groupes d'âge divers de «Japonais», vivant à Maui.
Les réponses sont en japonais et en anglais. Les gens parlent de la terre, de la mémoire,
de la famille, des racines, des comportements japonais, des attitudes et … des impôts.
J'ai pensé qu'il était intéressant d'intégrer cette évocation du paiement des taxes :
cela montre que l'économie est un facteur important dans la construction de l'identité.
Pour la partie visuelle, j’ai choisi principalement des images dans les albums-photo
de mes deux grands-mères et de ma mère. Je tente de suivre leurs traces, car elles sont
mes racines.
Je les mélange à quelques images que j'ai tournées à Tokyo.
Au début de la séquence « perruque», j'essaie de me faire ressembler à une femme de race blanche pour montrer que les temps changent.
C’est à l'opposé de la tradition des images d'un album de famille.
Je tente d’installer une confrontation entre ces images.
Peu à peu, à nouveau visuellement, je deviens une femme japonaise qui tient à sa perruque
et choisit de la garder et non de l’enlever.
3. Honeydew melon ?
Aux États-Unis, on appelle parfois certains Afro-américains « Oreo » (*), noir à
l'extérieur et blanc à l'intérieur.
De la même manière, j’utilise "honedew melon" (**) afin d’exprimer comment je ressens
ce que je suis.
Dans la troisième partie, j’explore le sentiment de se sentir soi-même japonais,
la distance entre les sentiments qui déterminent le fait d’être japonais et les sentiments personnels.
Que nous nous sentions japonais ou pas est déterminé par les des différences culturelles auxquelles nous sommes confrontés.
Les enregistrements ont également été effectués sur Maui par des «japonais».
Dans la partie visuelle je tente de retrouver mon enfance.
4. Happy Girls
Ce titre est extrait d'un entretien avec Satomi Seki, dans lequel elle me décrit l’époque des années 1950. Elle a reçu à ce moment-là 25 jeunes filles japonaises au temple de New York,
afin d’obtenir un traitement pour les survivants de la bombe atomique.
Elle m'a dit que c’étaient des jeunes filles heureuses.
Cette séquence combine le son des rires de Satomi, de ma soeur et le mien.
Les images sont simplement associées à des rires durant toute la séquence.
(*) du nom de biscuits très populaires aux Etats Unis, composés d’une couche de crème blanche entre deux couches de biscuit noir.
(**) honeydew melon, sont une variété de melon à écorce jaune et chair blanc/vert.
Thursday, January 15, 2009
Initernational film festival Rotterdam, Screening dates / Identify Yourself SH-2009
Four films about singularity; in looking for the national Japanese identity or in the confrontation between being Jewish in the United States and in the Promised Land.
Here for further information:
Venster 2 Sat 24 Jan 12:00
Venster 2 Mon 26 Jan 16:30
On Blond Ambition
Short and exciting video in which a Japanese artist portrays her complicated quest for her personal and the national identity.
Here for further information:
Venster 2 Sat 24 Jan 12:00
Venster 2 Mon 26 Jan 16:30
On Blond Ambition
Short and exciting video in which a Japanese artist portrays her complicated quest for her personal and the national identity.
Thursday, January 8, 2009
Introduction
How can we define Japan?
What is racial consciousness and how, as individuals, can we define our ethnic identity?
“Identity” can be only recognized where there is a difference.
How do we define who does and who does not belong to a nation?
Are we competent to racially identify others or is our racial identity something that we can only define by ourselves?
My national identity was built among non-Japanese people who told me that I was Japanese. My ethnic identity is what I have received from my family and friends, who gave me love and shared their existence with me. In this context, I feel that my origin is marked under my skin.
Laughter is what I identify with being Japanese.
We laugh not because something is funny but as a physical outlet. It is a process of mentally accepting what has happened and also what now is. We laugh in order to be able to consider the past as a springboard that projects us into the present. We can only be here and now and perhaps go forward.
The title “Blond Ambition” comes from my experience in Japan during the late 90's. A couple of years after the economic bubble had popped, it was hip to get jobs at newly opened Western company branches. During this time, when passing through Tokyo subways, I was surprised to see that many people of all ages had dyed their hair from black. I saw that this period was an important social transition in Japanese society.
I hope this work will give you a first taste of Japan as well as bringing another perspective on the balance between national and personal identity.
What is racial consciousness and how, as individuals, can we define our ethnic identity?
“Identity” can be only recognized where there is a difference.
How do we define who does and who does not belong to a nation?
Are we competent to racially identify others or is our racial identity something that we can only define by ourselves?
My national identity was built among non-Japanese people who told me that I was Japanese. My ethnic identity is what I have received from my family and friends, who gave me love and shared their existence with me. In this context, I feel that my origin is marked under my skin.
Laughter is what I identify with being Japanese.
We laugh not because something is funny but as a physical outlet. It is a process of mentally accepting what has happened and also what now is. We laugh in order to be able to consider the past as a springboard that projects us into the present. We can only be here and now and perhaps go forward.
The title “Blond Ambition” comes from my experience in Japan during the late 90's. A couple of years after the economic bubble had popped, it was hip to get jobs at newly opened Western company branches. During this time, when passing through Tokyo subways, I was surprised to see that many people of all ages had dyed their hair from black. I saw that this period was an important social transition in Japanese society.
I hope this work will give you a first taste of Japan as well as bringing another perspective on the balance between national and personal identity.
Synopsis 1
1.
The first part represents history and the contradictory experience, for me, of being ‘Japanese’
I use mainly the voice of my friend Satomi Seki (89 years old at the time), who speaks in English, her first language, of her parents’ experiences of the atomic bomb dropped on Hiroshima. This voice is overlapped with a track called ‘Japanese for travelers’ (from Nood, a Norwegian electronic experimental duo). This track is used throughout the film.
The images were shot on Maui, in Bon Dance, the Japanese-American cemetery constructed in the 50's. It shows the Buddhist tradition of holding dance festivals, organized in temples, to remember people who have passed away. The video includes a still portrait of my parents and me.
I filmed the images of myself in saturated color, lying down with a blond wig and make-up, to pay homage to one aspect of the Western view of Japan: women and sex. These images are used throughout the film.
Synopsis 2
2.
50 years after the World War II the economic bubble burst; many people dyed their hair around the same time as Western companies opened their doors.
Japan used to be considered a part of the Third World until 1962. Japanese people emigrated for economic reasons, mainly to the U.S., Brazil, Peru and Hawaii. After WW II, Japan's reconstruction was remarkable and in the late 80's until mid 90's it was considered as one of the richest countries in the world. In mid 90's,when the economic bubble burst Western companies (mainly American) opened their branches in Japan and our tradition of economic structure shifted from Capitalism to Liberalism.
The second part of the film is about the quest for an answer to the question “What is Japan and what does ‘Japanese’ mean?”
I attempted to put this part into the context of a specific moment in time: the moment after the economic bubble had burst and what had happened before this, between the early 20th century and 1976.
The sound is an extract of an interview I did with diverse age groups of ‘Japanese’ people on Maui.
Answers are in Japanese and English. People talk about the land, about memory, family, roots, common Japanese behaviors, attitudes and paying taxes. I thought it was interesting to include the paying of taxes because it shows that the economy is important in Identity.
For the visual part I mainly chose images from both of my grandmothers’ and my mother's photo albums. . I attempt to follow their footsteps because they are my roots. I mix them with some images I shot in Tokyo. At the beginning of the wig sequence I try to make myself look like a Caucasian woman to show that time has changed. This is the opposite of the traditional images of a family album. I attempt to create a confrontation between these images. Gradually, again visually, I become a Japanese woman who holds on to her wig and chooses to keep it and not let go.
Synopsis 3
3.
Honeydew Melon?
In the U.S. some people call some African American People ‘Oreo’, black outside and white inside. I use ‘Honeydew Melon’ in a similar way to express how I feel about who I am.
In the third part I explore the idea of being personally Japanese and the different ideas that determine ‘Japanese’ and personal feelings.
Whether we feel Japanese or not is determined by whether we encounter cultural differences.
The interview recordings were also done on Maui with ‘Japanese’ people.
In the visual part I attempt to trace my childhood.
Synopsis 4
4.
Happy Girls
This title was taken from an interview with Satomi Seki when she described to me the time in the 1950 's when she received 25 Japanese girls at the temple in New York to get treatment after surviving the atomic bomb.
She told me that they were happy girls.
This sequence combines the sound of the laughter of Satomi, my sister and I.
The images are just mixed with laughter for the whole sequence.
Dialogues
00:00 Hahahaha, leave her alone. keep real ayah yagh yagh yagh keep real oh nonononono.
00:05 We were sort of discouraged but then when we received the words, we were very
happy to hear they were all right.
00:14 First i couldn't understand.
00:15 where is the sound missing, Japanese from Japan.どこの音が無いの日本の日本人?
00:17 Because everything was strange to me.
00:25 My parents had experienced the atomic bomb
00:30 Because they were living in Japan
00:32 She was in doors while my father was in the garden
00:36 I was in New York
00:38 My father because of the atomic bomb.......
00:45 And passed away
00:48 but she lived
00:51 yes in spite of the atomic bomb
00:56 Hit Hiroshima
00:59 In Hawaii there was the attack of pearl harbor. ハワイで真珠湾の攻撃があった。
01:13 My roots 私のルーツだよね。
01:14 I went to my house 行ったの僕のお家。
01:17 My parents are Japanese.
01:19 Mother land 母なる国。
01:21 With a chance encounter i was born.縁があって生まれた。
01:22 In Buddhist term probably it is called fate 仏教の言葉で言うと因縁と言うのかな。
01:25 May be because i am Japanese, I made these kinds of mistakes. 日本人だからこういう間違えをしちゃったのかな。
01:30 Even values are the same for everyone.価値観まで全部同じになっているっていうところがね。
01:34 I feel like Japanese is more of a family to me
01:37 The first taste of Japan
01:40 There are certain behavior rooted to Japanese culture
01:43 Do you have some hair on top of your hair mama? Tu as les autres cheveux sur tes
cheveux mama ?
01:48 Why do you have that? Doshite(どうして) tu as ca?
01:52 To me,people who cheat on taxes are not Japanese.脱税している人は僕にとって日本人じゃない。
01:55 I realized that i was not coming back to find my roots but actually I was finding out that I was Japanese- American.
02:03 They identify very strongly with their Japanese heritage
02:06 I am very proud to be a Japanese
02:09 which is different from Japanese and very different from American
02:13 I will do するよ。
02:15 I understood わかったよ。
02:17 I will not stop. やめない。
02:20 By encountering different culture Different culture ni(に) encounter shite(して.)
02:23 I became a very Japanese.
02:28 Before I went to Japan, I thought I was Japanese.
02:31 Born and raised in Japan. 日本で生まれて日本で育って。
02:33 I feel more Japanese -American after I lived in Japan
02:37 And they think they are Japanese because they know Anime
02:41 Very happy girl.....Happy girls yes happy girls
02:46 Wait a second, right now my intention was shifted to family then now you said
Japanese.... and I was not ready to answer you.
ちょっと待って、今家族の方に気持ちが向いちゃって.... ちょっと今日本人とか言われて,心に準備が出来ていなかったけれど。
02:57 You want me to to tell you more about Japan? hahahaha
03:04 A way of life
00:05 We were sort of discouraged but then when we received the words, we were very
happy to hear they were all right.
00:14 First i couldn't understand.
00:15 where is the sound missing, Japanese from Japan.どこの音が無いの日本の日本人?
00:17 Because everything was strange to me.
00:25 My parents had experienced the atomic bomb
00:30 Because they were living in Japan
00:32 She was in doors while my father was in the garden
00:36 I was in New York
00:38 My father because of the atomic bomb.......
00:45 And passed away
00:48 but she lived
00:51 yes in spite of the atomic bomb
00:56 Hit Hiroshima
00:59 In Hawaii there was the attack of pearl harbor. ハワイで真珠湾の攻撃があった。
01:13 My roots 私のルーツだよね。
01:14 I went to my house 行ったの僕のお家。
01:17 My parents are Japanese.
01:19 Mother land 母なる国。
01:21 With a chance encounter i was born.縁があって生まれた。
01:22 In Buddhist term probably it is called fate 仏教の言葉で言うと因縁と言うのかな。
01:25 May be because i am Japanese, I made these kinds of mistakes. 日本人だからこういう間違えをしちゃったのかな。
01:30 Even values are the same for everyone.価値観まで全部同じになっているっていうところがね。
01:34 I feel like Japanese is more of a family to me
01:37 The first taste of Japan
01:40 There are certain behavior rooted to Japanese culture
01:43 Do you have some hair on top of your hair mama? Tu as les autres cheveux sur tes
cheveux mama ?
01:48 Why do you have that? Doshite(どうして) tu as ca?
01:52 To me,people who cheat on taxes are not Japanese.脱税している人は僕にとって日本人じゃない。
01:55 I realized that i was not coming back to find my roots but actually I was finding out that I was Japanese- American.
02:03 They identify very strongly with their Japanese heritage
02:06 I am very proud to be a Japanese
02:09 which is different from Japanese and very different from American
02:13 I will do するよ。
02:15 I understood わかったよ。
02:17 I will not stop. やめない。
02:20 By encountering different culture Different culture ni(に) encounter shite(して.)
02:23 I became a very Japanese.
02:28 Before I went to Japan, I thought I was Japanese.
02:31 Born and raised in Japan. 日本で生まれて日本で育って。
02:33 I feel more Japanese -American after I lived in Japan
02:37 And they think they are Japanese because they know Anime
02:41 Very happy girl.....Happy girls yes happy girls
02:46 Wait a second, right now my intention was shifted to family then now you said
Japanese.... and I was not ready to answer you.
ちょっと待って、今家族の方に気持ちが向いちゃって.... ちょっと今日本人とか言われて,心に準備が出来ていなかったけれど。
02:57 You want me to to tell you more about Japan? hahahaha
03:04 A way of life
Details
Original title: Blond Ambition
Completion date: May 2008
Running time: 4 minutes 14 sec
Country of production: U.S.A. Japan France
With dialogue
Language of Dialogues: English Japanese French
Gendre : Experimental Documentary
Types: Historical, Video art
Origial script
Music : Nood
Sound track: Japanese for Travellers
Completion date: May 2008
Running time: 4 minutes 14 sec
Country of production: U.S.A. Japan France
With dialogue
Language of Dialogues: English Japanese French
Gendre : Experimental Documentary
Types: Historical, Video art
Origial script
Music : Nood
Sound track: Japanese for Travellers
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